Mission inclusion, c'est quoi ?
C’est une ONG canadienne basée à Montréal au Canada et créée en 1948 sous le nom de “la Croix d’Or” et qui soutient au Québec et dans le monde (Afrique, Asie et Amérique latine) des actions innovantes et mobilisatrices pour le mieux-être des personnes vulnérables et/ou marginalisées. L’objectif de l’organisation est d’aller vers un monde plus juste, où personne n’est laissé pour compte et où chaque individu trouve sa place et participe à sa collectivité. L’ONG a soutenu plus de 29 millions de personnes en 74 années d’histoire.
Et plus concrètement ?
En éducation, 140 centres d’alphabétisation ont été créés et ont permis à 3 920 producteurs d’apprendre à lire, écrire et calculer. En agroécologie, 3 400 hectares de surface cultivable ont été aménagés au bénéfice de 2 110 producteurs. En soutien aux femmes, 255 projets socio-économiques tournant autour des thèmes de l’embouche ovine, du maraîchage, du petit commerce ou de l’artisanat, ont été financés par APIL et ont permis d’améliorer les conditions de vie des femmes et de leurs ménages. En agriculture, 680 hectares de périmètres ont été aménagés avec des circuits de distribution d’eau pour le maraîchage et la riziculture et 217,7 tonnes de semences ont été distribués et une recette brute de 13 milliards de XOF ont été générés pour 3 824 maraîchers. En équipement, 15 985 producteurs et productrices (toutes filières confondues) ont été soutenus par APIL pour une production de 4 440,99 tonnes. En élevage, 6 800 petits ruminants, 1 200 taureaux reproducteurs et 3 000 bergeries ont été octroyés. En apiculture, 12 000 ruches ont été installées et le renforcement de capacité à été ajouté par 24 000 apiculteurs. En accès à l’eau, 7 forages ont été réalisés pour des communautés rurales. En termes d’unités économiques, 3 unités dont une de tomate, une d’arachide et une de farine de mil ont été mises en place ainsi que 4 magasins de stockage et 3 conserveries d’oignon
Que fait mission inclusion ?
Mission Inclusion répond de manière optimale aux besoins des populations touchées par les crises humanitaires prolongées. Elle outille aussi ses partenaires pour qu’ils développent leur autonomie et leur capacité à faire face à des crises futures. Elle apporte des réponses monétaires et humanitaires à des familles vulnérables touchées par les violences. Elle soutient également les femmes se trouvant dans des situations précaires ou soumises à des contextes de violence. L'organisation apporte une aide humanitaire aux populations déplacées dans certains pays en répondant à des besoins primaires. L'ONG réalise aussi des activités de prévention notamment contre le trafic humain ou encore la prostitution. Mission Inclusion agit aussi au niveau du droit des femmes par le biais de projets notamment en collaboration avec l'ONG ATTOUS (l'Association tous pour tous) qui a pour but d'améliorer les conditions de vie de ces jeunes femmes de milieux défavorisés au moyen de l'apprentissage de métiers traditionnellement masculins. Ou encore avec l'ONG WISE (Women in Self-Employment) basée en Ethiopie, où les deux organisations proposent un projet visant à permettre aux femmes d'obtenir un travail décent pour générer un revenu autonome, développer leur influence et devenir des leaders dans leurs communautés.
Où agit mission inclusion ?
Bolivie, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Ethiopie, Haïti, Inde, Mali, Nigéria, Pérou.
Quelle situation dans ces pays ?
En Bolivie, le pays est aux prises avec des problèmes importants de pauvreté et de malnutrition. Les autochtones font face à des défis importants liés aux changements climatiques (sécheresse, piètre qualité des sols et d’élevage). La précarité des conditions de vie et l’insécurité alimentaire expliquent les signes alarmants de malnutrition chronique puisqu’un enfant sur trois présente des signes de malnutrition. Au Burkina Faso, le pays est aux prises avec une crise régionale complexe et prolongée sur sa frontière avec le Mali, qui affecte près d’1,2 millions de personnes dont un peu plus de la moitié sont en situation d’insécurité alimentaire. La cause immédiate de cette guerre est l’insécurité occasionnée par les violences de groupes armés. Au Cameroun, le pays est aux prises avec une crise humanitaire qui affecte directement près de 2,1 millions de personnes. En 2019, une recrudescence des incursions nocturnes de Boko Haram a ciblé plusieurs villages camerounais brûlant plus de 300 maisons, détruisant ou pillant les récoltes de la communauté et détruisant des moyens de transports, des écoles et une église. Au Canada, des milliers de personnes, au Québec vivent des difficultés de perte d’emploi, de problèmes de santé physique ou mentale, de consommation etc. Certaines personnes sont donc sans-abri ou ont des conditions de vie médiocres En Ethiopie, le patriarcat est un problème critique pour les femmes dans le pays, notamment parce qu’il les expose à un accès inégal aux ressources, à l'insécurité et à la dépendance économique. A Haïti, les femmes et adolescentes souffrent de leur manque de droits en matière de santé sexuelle et reproductive puisqu'elles n’ont pas toujours le droit de choisir leur propre partenaire, leur situation maritale ou encore le fait d’avoir des enfants ou non. Elles sont confrontées de manière systémique à la discrimination, à des stigmatisations et à la violence basée sur le genre. En Inde, les femmes sont confrontées à des violences morales et physiques. Au Mali, dans le pays, des pluies largement inférieures aux attentes ont créé une crise alimentaire et des inégalités. Au Nigéria, le pays est confronté à une crise provoquée par Boko Haram et a fait des milliers de victimes en créant un déplacement massif de civils. 7,1 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire et 2,7 millions d’entre elles vivent dans un état d’insécurité alimentaire. Au Pérou, les jeunes de la rue vivent dans des conditions dangereuses. Ils sont exposés à tous les types de violence et de risques, notamment le trafic humain, la prostitution et la consommation de drogues. Les jeunes quittent les campagnes pour fuir la violence et se retrouvent seuls sur les places publiques de Lima par exemple, sans famille ni ressources pour les aider.